(Bloomberg) — Le Nigeria espère attirer jusqu'à 10 milliards de dollars de nouveaux investissements dans l'exploration de gaz en eaux profondes grâce à des allégements fiscaux et à d'autres mesures proposées dans un nouveau cadre politique pour l'industrie, selon un responsable du gouvernement.
Le Conseil exécutif fédéral a approuvé le cadre, qui sera maintenant transmis à l'Assemblée nationale pour être promulgué comme loi, a déclaré le président Bola Tinubu plus tôt cette semaine.
Le nouveau cadre politique vise à accélérer le développement du secteur gazier offshore du Nigeria, où environ 67 % des ressources restent inexploitées, en accordant des crédits d'impôt pour les nouveaux investissements, a déclaré jeudi le conseiller spécial de Tinubu, Olu Verheijen, dans un communiqué.
Le premier producteur de pétrole brut d'Afrique prévoit également une allocation de production de gaz pour les développements greenfield dans les zones terrestres et en eau peu profonde qui commenceront à produire d'ici le 1er janvier 2029, selon des documents consultés par Bloomberg.
« Nous avons l’intention de débloquer entre 5 et 10 milliards de dollars de nouveaux investissements au Nigeria à court et moyen terme », a déclaré Verheijen.
Une fois adoptée, cette politique devrait accélérer le développement du gaz naturel, remplacer les combustibles fossiles pour les transports et renforcer la sécurité énergétique du pays, a déclaré Verheijen, qui dirige également le Bureau de l'énergie de la présidence.
Selon elle, les entreprises mondiales dépenseront environ 90 milliards de dollars dans des projets pétroliers et gaziers en eaux profondes au cours des prochaines années. « C’est à ce bassin de fonds que nos réformes visent », a-t-elle ajouté.
Depuis sa prise de fonctions en mai 2023, Tinubu a mis en œuvre une série de réformes qui, selon lui, ont attiré plus de 30 milliards de dollars d'investissements directs étrangers. Si cette réforme a été bien accueillie par les investisseurs étrangers, elle a engendré une crise du coût de la vie dans le pays le plus peuplé d'Afrique, qui a déclenché des manifestations meurtrières.
